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Affichage des articles du janvier, 2013

Les Malheurs de Sophie – L'âne

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Les Malheurs de Sophie XIX – L'âne. Ecouter Sophie avait été très sage depuis quinze jours; elle n'avait pas fait une seule grosse faute; Paul disait qu'elle ne s'était pas mise en colère depuis longtemps; la bonne disait qu'elle était devenue obéissante. La maman trouvait qu'elle n'était plus ni gourmande, ni menteuse, ni paresseuse, elle voulait récompenser Sophie, mais elle ne savait pas ce qui pourrait lui faire plaisir. Un jour qu'elle travaillait, sa fenêtre ouverte, pendant que Sophie et Paul jouaient devant la maison, elle entendit une conversation qui lui apprit ce que désirait Sophie. PAUL , s'essuyant le visage. – Que j'ai chaud, que j'ai chaud! Je suis en nage. SOPHIE , s'essuyant de même. – Et moi donc! Et pourtant nous n'avons pas fait beaucoup d'ouvrage. PAUL. – C'est que nos brouettes sont si petites! SOPHIE. – Si nous prenions les grosses brouettes du

Les Malheurs de Sophie – La boîte à ouvrage

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Les Malheurs de Sophie XVIII – La boîte à ouvrage. Ecouter Quand Sophie voyait quelque chose qui lui faisait envie, elle le demandait. Si sa maman le lui refusait, elle redemandait et redemandait jusqu'à ce que sa maman, ennuyée, la renvoyât dans sa chambre. Alors, au lieu de n'y plus penser, elle y pensait toujours et répétait: «Comment faire pour avoir ce que je veux? J'en ai si envie! Il faut que je tâche de l'avoir.» Bien souvent, en tâchant de l'avoir, elle se faisait punir; mais elle ne se corrigeait pas. Un jour sa maman l'appela pour lui montrer une charmante boîte à ouvrage que M. de Réan venait d'envoyer de Paris. La boîte était en écaille avec de l'or; le dedans était doublé de velours bleu, il y avait tout ce qu'il fallait pour travailler, et tout était en or; il y avait un dé, des ciseaux, un étui, un poinçon, des bobines, un couteau, un canif, de petites pinces, un passe-lacet. Dans un autre compartiment il y avait une boîte à aiguilles

Les Malheurs de Sophie – Le chat et le bouvreuil

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Les Malheurs de Sophie XVII – Le chat et le bouvreuils. Ecouter Sophie et Paul se promenaient un jour avec leur bonne; ils revenaient de chez une pauvre femme à laquelle ils avaient été porter de l'argent. Ils revenaient tout doucement; tantôt ils cherchaient à grimper à un arbre, tantôt ils passaient au travers des haies et se cachaient dans les buissons. Sophie était cachée et Paul la cherchait, lorsqu'elle entendit un tout petit miaou bien faible, bien plaintif. Sophie eut peur; elle sortit de sa cachette. «Paul, dit-elle, appelons ma bonne; j'ai entendu un petit cri, comme un chat qui miaule, tout près de moi, dans le buisson.» PAUL. – Pourquoi faut-il appeler ta bonne pour cela? Allons voir nous-mêmes ce que c'est. SOPHIE. – Oh non! j'ai peur. PAUL , riant. – Peur! et de quoi? Tu dis toi-même que c'était un petit cri. Ce n'est donc pas une grosse bête. SOPHIE. – Je ne sais pas; c'est peut-être un serpent, un jeune loup. PAUL , riant. – Ha! ha! ha